Les prévisions interdites
Les prévisions interdites
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À Lagos, la ligne 999 poursuivait son ascension silencieuse. Chaque clarté, des milliers de personnes tentaient leur chance, appelant dans l’espoir de recevoir une confidence, une truisme, une futurologie. Le appui de voyance sans cb, nettement gratuit, glissait légèrement d’un souple phénomène de route métrique une dépendance collective. Les files d’attente appelées à les de grande valeur cabines fonctionnelles devenaient de plus longues que celles des hôpitaux ou des banques. Les plus anciens affirmaient que la voix au extrémité du fil n’était pas toujours la même. Parfois grave, assez souvent chuchotée, elle semblait s’adapter à bien l’interlocuteur. Pourtant, individu ne parvenait à bien l’enregistrer. À exercice le combiné reposé, le texte du message s’effaçait de tout support digitalisation. Même les journalistes et les analystes n’avaient pu enthousiasmer le moindre fragment. La voyance sans carte bancaire, insaisissable, défiait les époques de la maîtrise moderne. Le nation tenta dans ces conditions de faire taire la ligne. Des coupures ciblées, des brouillages temporaires, des mises en demeure à l'intention des opérateurs. Rien n’y fit. Le appel réapparaissait grandement, de temps à bien autre à d’autres heures, parfois sur d’autres fréquences. C’est alors que naquit l’idée d’un réseau parallèle, que certaines personnes nommèrent « les veilleurs ». Composés d’habitants ordinaires, ils recensaient les effets matériels des divinations. Un blog clandestin compilait ces témoignages, enviable de exhiber que la ligne 999 agissait d'un côté comme une voyance sans cb, mais de la même façon qu'un dispositif de transformation sociale. Mais l’équilibre fragile vacilla le ajour où une panoplie d’appels annonça le coté macabre à suivre de frimousse publiques : un maire, un prêtre, un commandant de police. Tous furent indubitablement retrouvés sans espérance de vie dans les occasions suivants, sans qu’aucun lien n’ait pu représenter reconnu entre eux. La panique s’installa, suivie d’une indéfini de violences. Certains y voyaient une manipulation, d’autres un sanction. Des groupes extrémistes brûlèrent des antennes. Des temples furent existant autour de cabines abandonnées. La ligne 999, invisible mais stimule, devenait une divinité sans dogme. Et grandement, la voyance sans carte bancaire poursuivait son œuvre, imprévisible et infaillible, dictant le stress et les besoins d’une ville devenue oraculaire. Au coeur de cette tempête, nul ne savait encore qui ou quoi répondait vraiment à ces consultations. Mais tous sentaient que la ligne ne livrait non exclusivement des matérialisations : elle préparait une bascule.
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